CHAMPIONNAT DE FRANCE SENIOR

Au Judo-Club du Faucigny, il y a un professeur de judo-jujitsu qui se nomme François LAUDRIN. Dernièrement, il a participé les 8 et 9 novembre au Championnat de France individuel 1ère division Sénior de judo à Grand Dôme de Villebon sous les couleurs du club de Monaco. Il a concouru dans la catégorie reine des plus de 100 kg qui est dominée par Teddy Riner, Champion Olympique et septuple Champion du Monde. Après 3 combats vaillamment gagnés, François s'incline en quart de finale contre Jean-Sébastien BONVOISIN. Commence alors les repêchages pour accéder à la 3ème place. François persévère et gagne à nouveau ses 2 combats pour finalement échouer à la 5ème place. Dans cette catégorie d'un niveau international très relevé, notre représentant local n'a pas démérité et ouvre le chemin à nos jeunes judokas clusiens, bravo!...Sa réaction au retour du Championnat de France : "J'ai vécu une journée palpitante surtout après avoir combattu contre 7 adversaires aussi motivé que moi. Il faut dire que ces Championnats de France 1ère division ont une ambiance particulière car c'est le "haut niveau". Il y a environ 600 athlètes toutes catégories confondues et les tribunes sont pleines à craquer, près de 20.000 spectateurs dans le week-end avec un public de connaisseurs. Le 1er combat est le plus dur pour moi car il va déterminer mon potentiel pour la journée. Je me retrouve face à Romain MERON et je le gagne avec 2 yuko et 2 wazari sur balayage et uchi mata (ma spécialité!). Au 2ème combat, je tombe contre Pierre CAVALETTI, impressionnant par son 2,05 mètres pour 150 kg. Il faut beaucoup bouger pour faire tomber ce colosse et dans ce cas, il faut le pousser à la faute et il finit par abandonner. Ce qui me permet de gagner rapidement mon 3ème combat contre Bratt EL YAKOUBI. Par contre, au 4ème combat, je me retrouve face à un adversaire redoutable, Jean-Sébastien BONVOISIN, le n° 2 des lourds français après Teddy Riner. J'avais perdu contre lui l'an passé au même championnat, j'étais donc motivé pour prendre ma revanche mais après 3 minutes de combat, je chute par un hiza guruma et je perd sur immobilisation. Arrive le 5ème combat en repêchage et je me motive un maximum pour aller chercher la médaille de bronze. Je me retrouve face à Xavier FIEVET et je me blesse à l'épaule droite en chutant mais je réussis à le battre en sortant d'une immobilisation et de le retourner à mon tour. J'arrive au 6ème combat, le plus beau, tout le public criait nos prénoms pour nous encourager et vraiment, cela nous prend aux tripes et ça nous donne plus de force. Au bout de 4 minutes de combat acharné, je finis par gagner malgré les 3 pénalités que j'ai pris à la limite de me faire disqualifier. Me voilà pour disputer la 3ème place contre Mathieu TOREL. C'était le combat de trop. L'épaule en vrac, je monte sur le tapis avec la rage de vaincre mais le combat tourne court et je perd en 20 secondes sur un super Sodé. C'est sûr, je reste déçu de ne pas avoir remporté de médaille mais je reste fier de mon parcours sur ce Championnat de France." François LAUDRIN s'est préparé très sérieusement pour ce championnat comme il a toujours su le faire depuis qu'il fait du judo. Il a réussit à se hisser à ce niveau seul, grâce à sa volonté, son envie de réussir et son amour du judo. Il se retrouve face à des athlètes sur des podiums ou sur les tatamis qui pour certains sont en équipe de France. La plupart de ces judokas sont boursiers de leur club et de la fédération française du judo et ont un emploi du temps organisé par rapport à leurs activités sportives alors que François a réussit à gérer seul ses entrainements et son travail à temps plein en parrallèle. Il est toujours motivé pour continuer sa carrière et il a su s'entourer d'une bonne équipe de judokas pour les entrainements qu'il retrouve dans différents clubs comme à Monaco où il est licencié, Ferney-Voltaire, Genève, Romont (en Suisse) et bien sûr au Judo-Club du Faucigny où il est enseignant. Et ces plus proches supportrices sont sa femme et sa fille qui l'encouragent pour la suite de sa carrière.